Hôpital en crise
Mars 2020 : le Covid-19 met en lumière la crise de l’hôpital public. Celui d’Abbeville doit faire face à un afflux de patients et au manque de matériel. C’est Michel Kfoury, chef des urgences, qui m’écrit un SMS : « Nous n’en avons plus que pour trois jours de surblouses… »
Avec mon équipe et les petites mains qui se rendent disponibles, on se transforme en responsable « achats », en collaboration avec la directrice adjointe de l’époque, Claire Rebeyrol (voir sa lettre ci-contre).
Une chaîne de production se met en place. Le proviseur du lycée boucher de Perthes met à disposition son atelier. Les jardineries fournissent des bâches en plastique avec lequelles ma mère et ses copines confectionnent des surblouses à la maison.
► À cause du laisser‑faire des dirigeants, on en est là : à ne plus avoir d’industrie ici. Cette crise du Covid a renforcé chez moi une conviction : il nous faut une relocalisation, qui ne se fera pas toute seule. Mais avec des mesures de protection, du protectionnisme : quotas d’importations, taxe (carbone) aux frontières, etc.
Claire Rebeyrol, Directrice d'hôpital honoraire
Cher Monsieur Ruffin, Je vous remercie pour l’aide que vous m’avez apportée lors du premier confinement induit par le Covid. La situation sanitaire très tendue ne permettait plus l’approvisionnement correct des hôpitaux et nous manquions de masques et de surblouses pour assurer la protection du personnel.
Avec quelques volontaires, nous avons monté des ateliers de fabrication pour ces produits. Vous m’avez mis à disposition vos précieuses connaissances qui se sont toutes mobilisées pour me fournir du tissu,
du fil et des aiguilles, du voile de jardinage, des masques, des gants…
L’intérêt que vous portiez à notre monde hospitalier a permis des échanges intéressants très appréciés de tous. Un grand merci Monsieur pour votre investissement et vos appels quotidiens pour m’apporter votre aide et votre soutien. De ce fait, je vous apporte tout mon soutien pour poursuivre les actions engagées dans un nouveau mandat.
Familles à bout de nerf
Pour les familles des quartiers populaires, la crise sanitaire fut une épreuve compliquée à traverser.
Maryvonne Daussy en voit passer dans son association Les Homogènes : « Le masque, le confinement, on n’en peut plus. Les gamins ne peuvent pas sortir, les parents deviennent dingues. Il n’y a plus de lien social, c’est une catastrophe. »
► Je m’efforce de porter la voix des plus fragiles et de ceux qui sont à leurs côtés au quotidien.
Pompiers considérés
Début 2020, les pompiers d’Abbeville ont fait grève pour le maintien de leurs effectifs. La raison ? « On veut pouvoir intervenir en toute sécurité. La nuit, les risques ne sont pas les mêmes. » Je les ai bien sûr soutenus : dans l’intérêt de tous, ils ont obtenu gain de cause.
► Les pompiers, comme les urgences de l’hôpital, doivent échapper à la folie du « rationnement ». Je défends ce principe à l’Assemblée : pas d’économie sur nos vies ! Et de ceux qui sont à leurs côtés au quotidien.
Grèves et colères à la CABS
Fin 2021, les salariés de la Communauté d’agglomération de la Baie de Somme (CABS) se sont mis en grève. Le maire d’Abbeville Pascal Demarthe voulait rogner sur leurs « privilèges » : télétravail, jours de congés… Des broutilles, mais c’est toujours là-dessus qu’on vient gratter quand il faut faire des économies.
► Je suis fier quand les « petits » (et les « moyens ») relèvent la tête. Fier de ces syndicats qui travaillent ensemble pour organiser les manifs, prévoir la sono, diffuser les tracts. Sans eux, sans leur envie, sans leur détermination, je ne peux pas faire grand chose.
Ferme usine abandonnée
Après 10 ans de lutte, Novissen a obtenu la fermeture de la Ferme des 1000 Vaches à Drucat. Je suis fier d’avoir été à leurs côtés depuis le début pour défendre un autre modèle agricole.
► Plutôt que les fermes-usines, je prône un modèle respectueux des animaux et de l’environnement.
Prud'hommes sauvés
Le ministère de la Justice envisageait de supprimer les sections encadrement et agriculture du tribunal des prud’hommes d’Abbeville. Et faut pas rêver : le reste aurait suivi. Les syndicats ont protesté et j’ai écrit à Dupont-Moretti. Finalement, le projet a été rangé au placard.
► Je suis pour des services publics de proximité. Les gens n’ont pas à faire des dizaines de kilomètres pour faire valoir leurs droits.